Gadancourt, une demeure familiale à taille humaine
Classé monument historique depuis le 15 juin 1948, le château de Gadancourt est une propriété familiale, dans la même famille depuis 1747. Il est constitué de deux pavillons du XVIIe siècle, l’un au nord, l’autre au sud, reliés par un corps de logis construit entre 1766 et 1772 à la demande du propriétaire, Pierre Victor Roger de Gadancourt.
Gadancourt, une demeure familiale à taille humaine
Classé monument historique depuis le 15 juin 1948, le château de Gadancourt est une propriété familiale, dans la même famille depuis 1747. Il est constitué de deux pavillons du XVIIe siècle, l’un au nord, l’autre au sud, reliés par un corps de logis construit entre 1766 et 1772 à la demande du propriétaire, Pierre Victor Roger de Gadancourt.
Gadancourt, un château caractéristique de l’art de vivre au XVIIIe siècle
Le château de Gadancourt, tel que nous le voyons aujourd’hui, est l’œuvre de Martin et Jacques Cheronnet, maçons entrepreneurs à Meulan. Le corps de logis central, érigé selon leurs plans, a été conçu pour se trouver en parfaite harmonie avec les pavillons plus anciens. Il comporte deux niveaux sur sept travées. Sur les deux façades, son corps central légèrement saillant est surmonté d’un fronton triangulaire, et couvert d’un toit à deux croupes.
En retour d’équerre sur la cour d’honneur, à l’ouest, les deux pavillons d’angle forment des ailes latérales. De deux niveaux et demi, ils sont couverts de hauts combles à la française, cantonnés de larges cheminées.
Le château étant construit selon un axe nord-sud, les pièces de réception du rez-de-chaussée sont à double exposition, ce qui les rend particulièrement lumineuses. Elles comprennent une salle à manger, une entrée-vestibule, un salon bleu et un salon blanc. Ces quatre pièces en enfilades sont tournées vers le jardin et le parc, en transparence avec la nature, dans l’esprit de ce XVIIIe siècle imprégné des rêveries passionnées de Jean-Jacques Rousseau.
Le Parc romantique du château de Gadancourt
Entièrement clos de murs, le parc du château de Gadancourt, attesté dès le Moyen-âge, s’étend sur une superficie globale de huit hectares. Il est composé de trois parties : le haut du parc, la grande pelouse et le bas du parc.
Imaginé sous Louis XV, le haut du parc, qui abrite de nombreux arbres remarquables, a fait l’objet d’un soin particulier pour son aménagement. Le quinconce de tilleuls (plantés en alternance sur deux rangs), particulièrement prisé des visiteurs, est classé Monuments historiques.
Devant la façade côté parc, les haies de buis et d’ifs, ainsi que les grands ifs en formes de cônes qui semblent monter la garde en bordure de terrasse, ont été plantés à la veille de la guerre de 1914 par le vicomte Joseph de Boury, mort pour la France à Verdun en 1915.
Les dépendances du château de Gadancourt
Construit sur les fondations d’un manoir médiéval, le château de Gadancourt comprend de nombreuses dépendances. Les communs, qui ferment la cour d’honneur au sud, sont contemporains de la construction du corps de logis. Ils abritent aujourd’hui encore la cuisine de la maison.
Depuis le règne de Louis XIII, la cour d’honneur est bornée par deux petits pavillons, qui ont été remaniés au fil du temps. Le petit pavillon nord, aménagé en logement de gardien au début du XXe siècle, abritait sous l’Ancien régime la « petite justice » seigneuriale, fonction de juge de paix assumée alors par le seigneur de Gadancourt.
Le petit pavillon sud abrite la chapelle du château, aménagée ou réaménagée au début du XIXe siècle.
Avec le pigeonnier dont il ne reste qu’un pan de mur arrondi, le grand bâtiment visible depuis la place de l’église est le principal vestige de l’ancien manoir. Il date du XIIIe siècle, à l’exception du clocheton de bois rajouté au XIXe siècle, et fait l’objet d’une inscription sur la liste supplémentaire des monuments historiques depuis 1948. On peut y admirer un vaste grenier à linge, et d’imposants celliers voutés, qui servirent d’écuries, d’étables ou de resserres à pommes selon les époques.
Jusqu’au XIXe siècle, le château vivait en quasi-autarcie, tirant l’essentiel de ses ressources des revenus et produits du domaine agricole associé, et dont la taille a pu varier au fil du temps, de ses bois, de sa chasse, de son potager et de ses vergers. Bordant la basse-cour, un long bâtiment d’un étage, autrefois appelé « la grande ferme », abrite de nombreux espaces de services, dont le pressoir à cidre, la menuiserie et la buanderie.
Un environnement préservé au cœur du Parc naturel régional du Vexin français
Situé à moins de 50 kilomètres de Paris, au Nord-Ouest de l’île de France, entre Pontoise et Magny-en-Vexin, le château de Gadancourt bénéficie d’un environnement particulièrement préservé. Comté historique du domaine royal des capétiens, le Vexin français a toujours été l’un des greniers à blé de la France, et l’un des lieux de résidence favoris des serviteurs et officiers de la couronne desquels sont issus les bâtisseurs du château.
Monument caractéristique du département du Val d’Oise et de la région Ile de France, le château de Gadancourt est implanté au centre d’un petit village de moins de cent habitants devenu en juin 2017 hameau de la commune d’Avernes. Il jouxte la belle église du XIIe siècle dédiée à Martin de Tours, le saint apôtre des Gaules. Avec sa tour lanterne romane, elle est classée monument historique. Selon la tradition, elle aurait été bâtie par Agnès de Montfort, dame de Meulan, en action de grâce pour le retour de son mari le comte Galeran II, parti l’épée au côté et la croix sur la poitrine au pèlerinage de terre sainte.
Eglise seigneuriale, l’église Saint Martin a abrité jusqu’à la révolution les sépultures des seigneurs de Gadancourt, comme en témoignent les pierres tombales de Jehan et Hector Lefèvre de Hazeville. Gravement endommagée en 1944 par les combats faisant suite au débarquement en Normandie, l’église de Gadancourt a été une des premières reconstruites en France, dès 1951, grâce au savoir-faire de l’architecte en chef des Monuments historiques, Sylvain Stym-Popper, et à l’activisme de la châtelaine, Béatrix de Galembert, vicomtesse de Boury.